carnet de voyage: sur le canal du midi

 

Carnet de voyage : sur le canal du midi

 

 

 

 

 


Mardi 19 mai :


Nous sommes parti de Savoie depuis quinze jours déjà. Mais bien sur, étant de retour dans nos régions d'origines, nous nous sommes fait prendre dans l'engrenage de revoir nos proches ( famille, amis, ...) . Du coup, c'est aujourd'hui le grand départ. Nous partons en train de Toulouse vers Carcassone, où nous commencerons notre périple.

Nous voilà donc à Carcassone vers 18h30, nous demandons notre chemin et nous partons vite pour quitter le béton. Mais nous nous rendons vite compte que nous sommes parti trop vite et sans nourriture.

Demi-tour. Nous en profitons pour manger moule frite ( 5 euros le repas) chez des gens adorables juste à coté de la gare, même Tania notre fidèle compagnon a eu droit à sa part de frites. Là, un Monsieur nous demande si nous sommes tyrolien, je ne sais pas ce que ça veut dire, alors je répond NON ce qui rend mort de rire Alexandre qui m'explique qu'au final la Savoie n'est pas très loin.

La grande marche commence, nous sommes motivés pour marcher pendant des heures, nous arrivons à la première écluse. Mais, il fait nuit noire, alors on monte le campement.

Quel bonheur de se retrouver dans la nature, de s'endormir sous un toit rempli d'étoiles et d'entendre les bruits des animaux curieux de savoir qui s'est introduit dans leur demeure.


Mercredi 20 mai :

 

Doux réveil au chant des oiseaux. Les nuages sont gris on se demande s'il va pleuvoir.

Nous partons tard dans la matinée. Nous passons une écluse à plusieurs niveaux, puis un cavalier passe. Nous le prenons pour un espagnol, car son cheval est paré typiquement de là-bas. Plus tard nous le recroisons, c'est un français. Voilà 20 ans qu'il parcourt les routes à pied dont dix avec son cheval. Nous partageons notre repas avec lui, et nous passons un bon moment à discuter de tout et de rien. Puis nous repartons en se disant que nous le recroiserons peut être plus tard sur notre chemin.

Mon père est venu nous rendre visite. Nous nous rejoignons à Trèbes. Il comptait pouvoir pêcher au bord du canal mais le vent et le passage fréquent des péniches le fond renoncer à ce projet. Tant pis, nous profitons tout de même de ce moment familial.

Quelques heures plus tard, la famille partie, nous trouvons un endroit magique où bivouaquer ( vous pourrez d'ailleurs le voir en image sur Youtube ).


Jeudi 21 mai :


Dur, dur le réveil. J'ai les mollets en compote et les poumons brûlés par la fumée du feu de bois de la veille ( sans doute à cause des branches de laurier que nous avons fait brûler). Heureusement tout se dissipe en quelques heures. Nous pouvons donc plier le camp et recommencer notre marche, encore une fois, tard dans la matinée. Il nous faut vite trouver de l'eau car nos gourdes sont quasiment vides. Par chance, nous croisons une ferme, personne n'y parle le français mais nous arrivons à nous faire comprendre. Nous continuons notre marche et nous constatons qu'il y a beaucoup de cyclistes et de bateaux. Mais bizarrement aucun marcheur, mis à part les promeneurs du dimanche. Du coup, nous avons eu peu d'occasion de parler de l'association.

Plus tard, nous laissons Tania avec les sacs à dos et nous allons faire quelques courses à Marseillette. Mais à part un peu de pain dans un restaurant nous ne pouvons rien acheter puisque c'est un jour férié. Sur le chemin de retour nous croisons un vieil homme au large sourire,il se moque de nous car nous n'avons qu'un seul bâtons pour marcher ( lui en a deux).Nous aurions pu discuter plus longtemps mais, ne sachant pas quoi dire, j'écourte la discussion et lui dit « bonne soirée ». Dommage, il va falloir que j'apprenne à être un peu plus à l'aise.

Sur ce, une surprise nous attend. Notre chère Tania à la gueule complètement déformée, la pauvre bête c'est fait dévorée par les moustiques à tel point quelle est toute gonflée.


Vendredi 22 mai :


Réveil assez.... comment dire... bestial. En effet, j'ai eu droit à une invasion de fourmis dans mon hamac puis peu de temps après se sont les moustiques qui nous ont grignotés.

Nous avons décidé de faire une journée repos. Au programme petit resto à Marseillette et lessive au lavabo, pour éviter de sentir le chacal. Ensuite, sieste au soleil. Malheureusement, les nuages apparaissent et du coup le linge a du mal à sécher. Nous sommes donc contraint de porter le linge mouillé dans nos sac...

En chemin nous sommes invités à boire l'apéro. C'est une équipe de sapeurs pompiers volontaires qui est parti de Toulouse en vélo. Pour nous c'est une occasion de parler de l'association. On continu notre chemin, là, nous croisons un homme qui le matin même avait essayé de voler nos affaires. Mais je pense qu'il ne retentera pas l'expérience car même s'il ne nous a pas reconnu, il nous est maintenant redevable ( et oui, le hasard fait bien les choses puisque sur notre chemin nous avons trouvé une baguette de pain qu'il avait perdu, et nous lui avons rendu).

Notre journée semble ne pas avoir suffit au repos de Tania. En effet elle se plaint beaucoup ce soir, et nous remarquons que la vieillesse se fait sentir. Espérons qu'elle aille mieux demain matin.


Samedi 23 mai :


Comme nous le redoutions, Tania a souffert toute la nuit. Nous avons dormis auprès d'elle pour qu'elle oublie un peu sa douleur. Mais au matin nous constatons qu'elle est incapable de se lever. Cela nous inquiète, nous avons peur qu'elle reste bloquée, ainsi nous appelons un véto. Le verdict met fin à notre marche. Tania souffre simplement d'arthrose, ses douleurs vont passer, avec du repos. Par contre il lui est impossible de faire une marche d'un mois sous peine de signer son arrêt de mort.

Nous sommes donc obligé d'en finir là avec le projet canal du midi. Il aura duré cinq jours et un peu plus de 25 kilomètres.

Cependant, nous avons rencontré de magnifiques paysages et un retour à la nature plutôt agréable. Nous avons aussi rencontré des gens très sympathiques et dont certain ne se rencontre que sur ce genre de chemin.

 



une vidéo vient d'arriver sur youtube cliquez sur l'image en bas de page

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :